Par amour de l'underground

Fin de la période deadbox, me voila de nouveau sur la toile !

J'ai passé ma semaine a sillonné les Halles en compagnie de mon jouvenceau de cousin, à la recherche d'une paire de basket introuvable. Le jeune gus voulait profiter de son séjour dans la capitale pour refaire ça garde-robe... dieu le bénisse ! Moi qui adore le shopping...

J'ai cependant pu remarquer qu'il existe une palette incroyablement vaste de Converse, une pour chaque état d'esprit de la journée (je me sens golden boy : je mets celles en cuir, je me sens ghetto : j'attrape les graffées, je me sens plus : j'enfile celles à étoiles en tissu écossais) !

Des kilomètres de béton englouties, tout ça pour une paire de chaussures ouvertement chinoise au nom imprononçable et à base de résine de sapin. Ça à le mérite d'être cocasse et biodégradable... Jouons la éco-djeunz' !

Le plus étonnant est que la seule originalité de la chaussure était sa marque. Rien de folichon niveau design, basique et sportswear. Le prix n'avait rien d'indécent pour une taille 45...

Ça m'a ramené à l'époque où mon rituel de Noël était d'aller dépenser la quasi totalité de mes étrennes dans une paire de Nike aux couleurs improbables. Une paire de chaussures détruite en 4 mois et dont la traçabilité n'a certainement rien de très éthique...

Tendance isolée ou réelle engagement ce délire vert ? Il parait qu'il ne suffit plus de vendre une image et un lifestyle aujourd'hui, il faut aussi fournir l'auréole qu'on fera miroiter entre amis ou dans la file du supermarché. Viva branding !

Ah et juste comme ça, les émulations c'est terrible : rejouer à Zelda Ocarina of Time pour le première fois depuis 6 ans, c'est indescriptible... Mélancolie quand tu nous chopes !

Pourquoi ?

Pourquoi une bande de pseudo-racailles passablement avinées se met a beugler "La fille aux yeux menthe a l'eau" d'Eddie Mitchell en bas de chez moi à 3H du matin, alors que j'ai terriblement besoin de sommeil ?

Pour que je ressente le plaisir sans nom de m'imaginer en train de les dégommer à grand renfort de gros calibre.

Naturellement graveleuse

Pour trancher dans le vif dès les premiers articles on va se la jouer fille de pub. Vous n'avez pas pu passer a coté de ce deferlement de visuels jaune citron, facilement repérables au milieu des tons gris du début de l'hiver... Je veux bien evidemment parler de la nouvelle campagne "Orangina".




Nouvelle agence, nouvelle baseline (hum so class !) : "Naturellement pulpeuse" et nouveaux territoires de communication. Je sais pas si l'avant garde, c'est de tomber dans le glauque, mais là, je cautionne pas. J'ai pas l'habitude de verser dans le puritanisme, mais non seulement ça me choque, mais en plus je n'ai pas saisi la légitimité du truc...


Il faut dire que ma première confrontation avec la bête n'a pas été très douce. Matin, froidure, tête au fin fond du sac et overdose de petites vieilles du XVIème : pas de raison de danser la gigue. J'attends mon bus en grelottant et là, je me retourne pour me trouver nez à nez, avec une créature rose et visqueuse qui se pâme sur un glaçon en biberonnant de l'Orangina. Mon dieu mais qu'est ce que c'est que ce poulpe porno ? Je sens immédiatement une vague de répulsion m'envahir même si j'admire le travail d'infographie : ça reste impeccablement réalisé.


Maintenant, peut-on m'expliquer pourquoi, ô pourquoi, la drolissime petite bouteille louche du coté des furry fans tendance glauque ? S'il s'était contenté de nous faire fantasmer sur les cactus ou les hibiscus, why not, j'aurais ptèt dit banco...


Quand on voit l'énorme plan média qu'ils ont devellopé, ils ont l'air d'être putainement confiant chez FFL : affichage à foison (métro, abribus, même des petites affiches collés à la sauvage façon guerilla maketing) un teaser sur TF1, une vidéo d'1m45 pour le cinéma et internet et bien entendu un nouveau site. Les spots et le site seront révélés le 2 novembre... Beaucoup de bruit pour trois poils et du rouge à lèvres. Envie de polémique chez Orangina ?


Est ce que je suis la seule à trouver cette nouvelle campagne vraiment trop second degré, voire dérangeante ? me dîtes pas que je deviens bigotte par pitié...! (l'ours ! au mon dieu l'ours ! on dirait rocco !

Je pose mes cartons

J'ai eu comme une soudaine envie de changement... Je n'avais ni le temps et ni l'argent d'aller chez le coiffeur me faire ratiboiser la crinière, alors j'ai décidé de déménager chez blogspot.
Ce que je ramène de mon ancien blog :

* de l'optimisme
* de la musique
* du cynisme
* de la publicité qui rend publiphage consentant
* ma tendance à la schyzophrénie
* des petites anecdotes sur ma vie palpitante

Ce que je laisse dans mon ancien blog :

* ma flemme
* ma foutue faculté à faire de longues phrases alambiquées
* mon jmenfoutisme face à l'info
* les minuscules caractères fluos


Avec cette interface qui transpire la classe et la sobriété, je vais en faire un truc interssant, super sexy et blabla ! Aussi bénéfique pour vous que pour moi, l'air du web 2.0 dans toute son interactive splendeur.


Bienvenue dans mon vide poche !